
On localise les Kele loin de l'estuaire de la Mondah, en s'enfonçant dans le continent, entre Lambaréné et Ndjolé. À deux cents kilomètres de là, à Fougamou dans le sud, une fraction importante de cette ethnie est également signalée. Les Kele viennent du nord-est ; ils constituent, avec les Benga et les Sekyani, l’avant-garde des migrations du B 20. Fuyant la guerre de Pupu ils s'éparpillèrent sur l'ensemble du territoire.Cette dispersion a conduit un certain nombre des membres de cette ethnie dans le Haut-Ogooué, la Ngounié et l'Ogooué Lolo. Il s'agit des mbangwe de la Haute-Mpassa, des sigu et des ngom de Larstourville et de Mékambo, des Kele de Koulamoutou et Mimongo, et des Metombolo de Mbigou. On ne sait pas très bien quels trajets ils empruntèrent au cours de leurs migrations. De même, l'itinéraire du groupe qui s'établit aux environs de la Basse-Como et à Libreville n'est pas connu avec certitude. Il aurait traversé successivement le Mvoung, l'Okano et l'Abanga. On est sûr par contre que c'est l'arrivée des Fang qui les a contraints à émigrer à Lambaréné. Par la basse Como ils durent atteindre l'Abanga, affluent de l'Ogooué.