DDL - UMR 5596
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PRESENTATION GENERALE DU PROJETLe lexique productif précoce de l’enfant est souvent décrit comme quantitativement et qualitativement très différent du lexique de l’adulte. Entre 1 et 3 ans, son lexique est particulièrement restreint et les premiers mots produits peuvent être très éloignés des mots cibles de l’adulte. Ce projet porte donc sur le développement lexical chez le jeune enfant. Il a pour ambition une approche holistique qui prend en compte l’interface entre la production et la perception. Dans ce cadre, l’acquisition lexicale est vue comme un processus émergeant de l’interaction entre les capacités motrices et l’apprentissage à partir de l’input de l’environnement linguistique. Ainsi, le principal objectif de ce projet est de prendre en compte à la fois l’influence des contraintes articulatoires et les propriétés de l’input dans le choix des mots et dans leur réalisations chez les jeunes enfants avant le stade des 50 mots et après celui-ci, et ceci, dans une perspective translinguistique. Jusqu’à présent, seule une poignée d’études a pris en compte les deux facteurs –phonétique/phonologie et input – simultanément pour les mêmes sujets. La prise en compte de ces deux facteurs majeurs nous permettra de mesurer le poids de chacun d’eux sur la production des premiers mots. Il permettra également d’observer les possibles interactions entre le développement phonétique et phonologique et l’input sur la production des premiers mots. Dans notre étude les productions des enfants seront systématiquement comparées aux productions adultes et aux productions réalisées dans le cadre du langage adressé à l’enfant (LAE). Les influences du développement phonologique et de l’input seront observées en fonction du stade linguistique de l’enfant entre 12 et 30 mois : avant la production de 50 mots différents et après la production de 50 mots différents (i.e. avant et après l’explosion lexicale). Finalement, nous proposerons une comparaison translinguistique afin de vérifier si certains processus ne sont présents que dans une langue seulement ou s’il est possible de généraliser les résultats à plus d’une langue et en particulier à des langues appartenant à des familles linguistiques différentes. Parmi les quatre langues que nous avons choisi d’étudier, deux possèdent déjà de nombreuses descriptions (le français et l’anglais américain) et deux n’ont jamais été étudiées dans la perspective de la production des premiers mots (l’arabe tunisien et le tachelhit). Notre objectif est de pouvoir répondre au moins en partie aux questions suivantes :
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